Journée de l’environnement au lycée Sophie Germain : les élèves à la manœuvre
Jeudi 30 mars 2017, les lycéens de Sophie Germain étaient nombreux pour participer à la journée de l’environnement organisée par le CVL. La conférence de Christophe Bonneuil, co-auteur du livre « L’Evénement Anthropocene » a été suivie de nombreux ateliers pour découvrir des mouvements écologiques, alternatifs, citoyens… Avant de tous se retrouver pour des échanges nourris autour des idées qui pourraient se transformer en actions concrètes dans le lycée.
Le propos de Christophe Bonneuil n’était très optimiste sur l’état de la planète. Après avoir présenté les changements géologiques en cours et les enjeux climatiques qui en découlent, il a expliqué que l’augmentation de 1,5°C est désormais inévitable compte tenu des choix faits par le passé et de l’inertie du système terre. La suite, elle, dépendra de nos choix aujourd’hui et de notre capacité à repenser toute notre société, la politique et la démocratie, les notions de progrès, de liberté, de justice sociale, etc. Une introduction qui a posé le cadre pour les ateliers qui ont suivi.
De nombreux ateliers étaient proposés, animés par le mouvement des villes et territoires en transition, les colibris, Alternatiba, iBoycott, Cap ou pas cap, Energie partagée, Zérowaste, Hopineo, Le mouvement WARN … sur l’écopsychologie, la permaculture humaine, les monnaies locales et d’autres encore !
Impossible évidemment de pouvoir participer à tous mais les liens ci-dessus vous permettront de découvrir les thématiques qui ont été abordées.
C’était une journée avec une énergie incroyable qui n’était pas due qu’au soleil généreux ce jour-là. L’enjeu n’est pas mince puisqu’il ne s’agit pas moins que de construire un monde différent, plus résilient et plus solidaire, capable d’absorber les chocs à venir ! Un enjeu qui repose sur tous les humains quel que soit leur âge mais quelle source d’optimisme de voir ces jeunes convaincus de la nécessité mais aussi de l’utilité d’agir dans leur lycée.
Et les idées action ne manquent pas. Composter les déchets de la cantine. Faire évoluer les achats de la cantine pour réduire les emballages. Et pourquoi ne pas éliminer le plastique de la cantine comme cela a été fait à Strasbourg et à Bordeaux ? Transformer les espaces verts en espaces comestibles comme à Munster. Changer de produits d’entretien. Apprendre à faire soi-même ses produits cosmétiques. Organiser un Repair Café dans le lycée ou un atelier vélos.
Dans le Haut-Rhin, les lycéens de Guebwiller ont participé au chantier de la centrale photovoltaïque qui alimente la cuisine bio du restaurant périscolaire d’Ungersheim, cette ville présentée dans le dernier film de Marie-Monique Robin, Qu’est-ce qu’on attend. Ce chantier a mobilisé des élèves des de terminale STI2D option “énergie et environnement”. Il faisait suite à un projet de ‘lycée en Transition’ qui poursuivait deux objectifs : former et éduquer les élèves à l’éco-citoyenneté et adopter un mode de fonctionnement éco-responsable du lycée.
Parmi les lycées en transition, celui de Libourne est très impressionnant. Festival de films, conférences, forum, expositions, défis, visites, travaux d’élèves, ateliers, mise en place de tri sélectif, … pas un mois sans une action dans le lycée Max Linder en transition.
Mais dans mes recherches, je n’ai pas trouvé de lycée où les élèves sont à la manœuvre ; alors un grand bravo aux lycéens de Sophie Germain qui étaient à l’initiative de cette journée du développement durable ! Et on espère bien qu’ils nous informeront de la suite…
Dominique Dupuis