Réouverture de l’école : un accueil qui s’est bien passé

Comment s’est passé le retour à l’école pour la quarantaine d’enfants accueillis, depuis jeudi 14 mai, à Diderot ? Vont-ils bientôt être rejoints par d’autres camarades ? Au début d’une semaine de classe écourtée par le Pont de l’Ascension, nous avons interrogé la directrice de l’école, qui, comme tous les enseignants de l’école, les personnels municipaux, les élèves et leurs familles, a dû s’adapter, dans l’urgence, à une situation exceptionnelle…
Jusqu’à la dernière minute, il aura fallu faire preuve d’imagination et de rigueur, mettre à plat les listes d’élèves à plusieurs reprises, les croiser avec les critères d’accueil prioritaires définis par la Ville de Paris et l’Education nationale, s’interroger sur la profession des parents, le besoin d’accompagnement renforcé, ou encore le regroupement de fratries… pour tenter, au final, de caler la meilleure organisation possible, dans un contexte totalement inédit pour tous.
Sur les 40 enfants dont l’accueil en classe avait été décidé, sur la base du volontariat des familles, en Conseil des maîtres, le lundi 11 mai, 7 ont en effet fait savoir qu’ils renonçaient à retourner à l’école, le mardi, le mercredi, et jusqu’au matin de la réouverture. D’autres enfants se sont donc vus proposer de prendre leur place et, après un démarrage à 36 élèves, les effectifs étaient au complet le vendredi 15 mai.
11% des effectifs habituels
Pour ces élèves, comme pour les personnels de l’Education nationale et de la Ville de Paris fortement mobilisés, une 8e semaine d’école très spéciale s’est ouverte, lundi 18 mai, dans un climat assez serein, selon la directrice de l’école. Avec un nombre d’élèves représentant 11% des effectifs habituels, les circulations au sein de l’établissement sont très fluides, même si le respect des gestes protecteurs et de la distanciation physique nécessite une attention de tous les instants.
Tous les matins, la grande porte bleue de l’école Diderot reste ouverte un peu plus longtemps qu’à l’habitude. Les élèves peuvent arriver entre 8h20 et 8h40. Dès qu’ils franchissent l’entrée, pour certain.e.s masqué.e.s, ils et elles se soumettent à ce qui semble être déjà devenu un « rituel » : le lavage des mains.
À leur arrivée, avant de monter en classe, en descendant en récréation, avant de remonter, de nouveau en redescendant, avant et après le déjeuner, avant de remonter en classe, en redescendant…Au total, selon qu’ils restent ou non à la cantine et à l’étude, les enfants se lavent les mains entre 6 et 12 fois par jour…
Les locaux, eux, sont nettoyés de manière approfondie, par une entreprise privée, prestataire de la Ville de Paris, chaque matin à 7 heures et de nouveau en fin de journée, le rangement et le nettoyage de la journée étant quant à lui assuré par les 2 agents d’entretien municipaux affectés à l’établissement. Tous les adultes présents à l’école portent des masques.
A peine calée, une organisation qui va devoir être repensée…
Jusqu’au 29 mai au moins, les 40 enfants actuellement accueillis à Diderot continueront d’y travailler par groupes de 8 élèves, de tous niveaux, répartis en 5 classes encadrées par 2 enseignant.e.s différents : l’un.e en début de semaine, l’autre sur la seconde moitié. Deux professeurs de la Ville de Paris sont également présents pour l’Education Physique et Sportive et les Arts plastiques.
Les travaux que les élèves réalisent sont strictement identiques à ceux donnés à leurs camarades restés à la maison, les supports vidéos en moins, mais la possibilité de se faire de nouveaux copains et copines, le soutien des enseignant.e.s et celui des animateurs et animatrices de la Ville de Paris, en plus…
Si 40 enfants sont accueillis quotidiennement, seuls 34 déjeunent à la cantine, où un repas chaud leur est servi, dans un réfectoire aux dimensions suffisantes pour qu’ils y soient accueillis ensemble à la même heure.
A la récré, pas de jeux de balles, ni aucun autre jeu avec des objets à se passer. Chacun et chacune redouble donc d’imagination pour inventer d’autres manières de s’amuser, en investissant les 2 cours de l’école. Et si tous n’y restent pas, l’étude et le centre de loisirs du mercredi après-midi fonctionnent également.
A peine calé, le fonctionnement de l’école sur tous les plans, sanitaires et pédagogiques, va cependant devoir être entièrement repensé, de nouveau en un temps record, afin de permettre à l’école d’accueillir d’autres enfants dans la semaine du 2 juin, sans qu’il soit déjà possible de savoir combien, ni si cela sera véritablement réalisable puisque cet élargissement de l’accueil dépend des annonces du gouvernement sur une éventuelle nouvelle étape de « déconfinement », prévues le 26 mai.
Pour s’y préparer, la Directrice a adressé un nouveau sondage aux familles, auquel nous vous incitons à répondre au plus tôt, sans attendre la date limite du dimanche 24 mai… Si vous ne l’avez déjà fait, il vous suffit de cliquer ICI pour accéder à ce sondage.