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AFFECTATION EN SECONDE

Affelnet 2017 : toujours plus d’opacité et de stress pour enfants et parents

Publié le 2 juillet 2017

Depuis vendredi 30 juin 2017, date de la publication des résultats Affelnet (affectation par le net) pour le passage en seconde, beaucoup d’alertes de conseils locaux sont parvenues à la FCPE Paris pour dénoncer des situations jugées aberrantes, incompréhensibles voire injustes. Elèves sans affectation. Barèmes totalement opaques. Stress maximal chez les enfants et leurs parents !

La principale revendication de la FCPE Paris était la transparence. Force est de constater avec ce cru 2017 qu’Affelnet devient plus obscur que jamais ! Difficile en effet de se repérer avec le critère principal : celui du niveau scolaire. Si Affelnet a toujours généré et fait perdurer des lycées de niveaux à Paris, sans mixité scolaire et avec une mixité sociale relative, cette année  la complexité de l’algorithme retenu enlève tout repère aux parents et à leurs enfants, même les mieux informés.

Pourquoi un système si opaque ?

Avant tout parce que l’introduction de nouveaux critères d’évaluation a complexifié et rendu abstrait un système à la base déjà compliqué.

Démonstration : cette année, sur les 8000 points dévolus au critère « niveau scolaire » :

•    6000 prennent en compte les 4  niveaux du  socle des 8 compétences du cycle 4 (de la 5e à la 3e) et 2000 points concernent l’évaluation des 7 champs disciplinaires de la classe de 3e.

•    Les notes obtenues par les élèves sont ramenées sur 4 échelles de niveaux, avec des effets de seuil (de 0 à 5, de 5 à 10, de 10 à 15, de 15 à 20).

•    Chaque niveau se voit attribuer un nombre de points sur lesquels un  lissage par champ disciplinaire est appliqué. Au nombre de 7, ces champs disciplinaires regroupent certaines matières ce qui a pour effet  de diminuer leur poids. Par exemple, les 2 langues vivantes sont regroupées dans le même champ disciplinaire, idem pour les matières artistiques, le bloc SVT – Physique-Chimie-Technologie.

C’est ainsi que les moyennes obtenues par les élèves ne sont plus du tout significatives. Elles ne peuvent plus servir de baromètres pour se situer dans le maquis de l’orientation post 3e. Et pour autant, aucun autre guide n’a été donné aux parents et aux élèves pour se repérer.

Exiger la transparence
On pensait l’an passé que les limites d’Affelnet avaient été atteintes ? Force est de constater qu’elles ont été dépassées. Alors que le passage en 2nde devrait être pensé comme une simple formalité où le maître mot devrait être continuité, il est vécu par la grande majorité des élèves et des parents comme une période de stress et d’injustices. Trop d’élèves se retrouvent totalement décontenancés par des affectations prononcées en dépit du bon sens. Ceci n’est pas acceptable.

Il n’est pas non plus acceptable que l’académie ne soit pas en mesure de transmettre aux fédérations de parents d’élèves les données qualitatives et quantitatives des affectations.

La  FCPE réitère ses demandes de totale transparence « avant, pendant et après » la procédure Affelnet et la mise en place de critères d’affectation respectueux à la fois des principes, des personnes, des enseignants et des établissements. L’offre éducative doit être la même dans tous les établissements de l’académie de Paris et les élèves, quel que soit leur niveau, leur origine géographique, leur situation sociale doivent être traités sur un pied d’égalité.

Aller vers un autre système pour la rentrée 2018

Le niveau scolaire ne doit plus être le principal critère dans l’affectation des élèves afin d’éviter les situations ubuesques que nous connaissons aujourd’hui.

Les districts doivent être adaptés aux exigences d’équité et évoluer vers des limites non plus strictes mais glissantes en fonction de la densité de population et de de l’arrondissement de résidence.

La mixité sociale doit aller de pair avec la mixité scolaire sans laquelle elle ne peut réellement exister.

Dès lundi 3 juillet, le FCPE Paris demande au Recteur la mise en place d’un comité de pilotage et de suivi capable de créer les conditions indispensables à une procédure profondément renouvelée pour la rentrée 2018.

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