Affelnet 2020 : Jamais autant d’élèves non affectés dans les lycées parisiens !
L’application nationale Affelnet est utilisée par le Rectorat pour affecter les collégiens de troisième dans les lycées parisiens, selon leurs vœux. Or, lors de la remise des résultats, mardi 30 juin, quel fut le choc pour 668 collégiens de la capitale qui avaient demandé une affectation en seconde générale et technologique de réaliser que le Rectorat n’avait prévu aucune affectation pour eux. Sidération.
Rappelons que jusqu’à 16 ans, la scolarité est plus qu’un droit, c’est un devoir !
Cette situation n’est pas nouvelle mais elle s’aggrave.
Comme chaque année, malgré nos multiples alertes, les mesures prises par le Rectorat sont largement insuffisantes pour permettre à tous les collégiens parisiens de poursuivre leur scolarité dans les lycées publics.
A l’issue du 1er tour d’affectation, seules 97 places restaient vacantes dans les lycées parisiens pour 668 jeunes non affectés. Il aurait fallu ouvrir 20 classes supplémentaires.
Le rectorat n’est pas inquiet, ayant établi une projection basée sur l’inscription d’un grand nombre d’élèves vers l’enseignement privé pour justifier la non-ouverture de ces classes. A l’heure où M. Blanquer nous assène à chaque interview qu’il ne faut laisser aucun élève au bord du chemin, en sommes-nous réduits à compter sur le privé pour assurer une scolarité complète à nos enfants ?
La FCPE Paris dénonce :
- Un système à bout de souffle générateur d’un stress en continu sur l’année de 3e pour les élèves et leurs familles
- La pénurie de places en 2nde générale et technologique qui ne permet pas d’accueillir tous les élèves qui en font la demande.
- L’écart entre les discours ministériels, qui promet à chaque lycéen de pouvoir construire son parcours de formation sur mesure, et la réalité, brutale et opaque, qui laisse à l’écart de nombreux élèves.
- Le risque de fuite vers l’enseignement privé d’une partie de ces élèves, non affectés ou mécontents de leur affectation. Cette « évaporation » est constatée pour les élèves les plus favorisés, et cela va contribuer à une aggravation des inégalités sociales.
Face à une telle situation, la FCPE Paris demande au rectorat :
- L’ouverture en urgence d’un nombre de classes qui correspond à la réalité des élèves à affecter.
- Que tous les élèves connaissent leur affectation avant le 15 juillet.
- L’équité dans l’offre d’affectation et le traitement des candidats dans tout Paris.
- La considération comme critère prioritaire des situations de handicap et médicales.
La FCPE Paris réaffirme son attachement à la défense des établissements publics et l’urgence de revoir les conditions d’affectation dans les lycées parisiens.
Paris, le 1er Juillet 2020