Appel à manifester le 1er et le 6 février contre la sélection à l’université !
Mise à jour le 4 février.
La FCPE Paris appelle les parents à amplifier la mobilisation et à manifester le 6 février 2018 aux côtés des enseignants, des lycéens et des étudiants.
Rendez-vous à 14h place Edmond Rostand devant le Jardin du Luxembourg, Paris 6e.
La FCPE, pleinement mobilisée sur l’enjeu majeur de la période que constitue la question de l’accès des bacheliers aux études supérieures, appelle à soutenir la mobilisation du 1er février et invite tous ses adhérents et l’ensemble des parents d’élèves parisiens à se retrouver à 14h place Jussieu, Paris 5e.
Janvier 2018 est le mois de la mise en place dans les universités et les lycées de la plateforme « Parcoursup » en dehors de tout cadre légal puisque la réforme n’a même pas encore été votée par les sénateurs !
En quelques semaines, les universités ont dû établir la liste des connaissances, compétences et aptitudes requises pour qu’un bachelier puisse postuler à telle ou telle formation. Les attendus nationaux, déclinés en attendus locaux sont rédigés dans la précipitation et sans consultation réelle des enseignant·es concernés, ni des instances des universités. Des critères plus ou moins douteux font surface, mettant à mal le principe d’équité, tant promis par le gouvernement à la présentation de son Plan Etudiants.
Ceux-ci vont pourtant être déterminants pour l’accès des bachelier·es aux formations post-bac et pour les réorientations des étudiant·es en cours de Licence. Dans de nombreux cas, ils vont bloquer l’accès des jeunes aux filières de leur choix, leur imposer des remises à niveau qui ne sont pas encore connues ou organisées, mais aussi décourager les candidatures, en particulier des élèves les plus en difficulté. Dans de nombreux cas, la mise en place de capacités d’accueil, la croissance du nombre de bachelier et la multiplication des vœux (non hiérarchisés) vont transformer la quasi-totalité des filières ouvertes en filières sélectives.
Beaucoup espéraient tous les problèmes résolus après la mise à la corbeille du logiciel Admission post bac, et voilà que la miraculeuse plateforme Parcours Sup, à peine mise en ligne, agace, angoisse et montre déjà quelques failles. Evidemment, les partisans du nouveau dispositif pourront trouver que les mécontents font trop de bruit, trop vite, mais quand il s’agit de l’avenir des jeunes, aucun bug n’est acceptable.
Depuis lundi 22 janvier, les élèves ont pu commencer à remplir leurs vœux sur Parcours Sup. Les premiers témoignages arrivent. Pour certaines filières, les attendus de certaines universités ne sont pas précisés, quand d’autres ont d’ores et déjà décliné leur propre algorithme pour sélectionner les élèves. Des précisions manquent aussi sur les dispositifs de remise à niveau, puisque, faute de budget, certaines facs ne peuvent remplir cette condition. Sans compter les problèmes de capacités d’accueil, qui ne trouveront pas de solution, au regard de l’investissement accordé au supérieur.
Côté lycées, les mesurettes prévues pour accompagner les élèves dans la construction de leur parcours de poursuite d’études ne sont pas opérationnelles. Les deux semaines consacrées à cette question en terminale ne peuvent suffire. Et il est faux de croire que le conseil de classe va se transformer, d’un coup de baguette magique, en une instance d’accompagnement pédagogique.
Alors, la FCPE, en partenariat avec l’Union nationale lycéenne, l’Unef et Plus passerelle, a pris ses responsabilités et rouvert son site SOS inscription pour aider les jeunes individuellement et répondre à leurs nombreuses questions sur la procédure. Plus tôt que d’habitude, et avec un formulaire de contact spécifiquement dédié aux parents.
Face aux risques de dérives autour des critères d’analyse des dossiers, les organisations étudiantes, lycéennes et enseignantes ont également décidé d’appeler à la mobilisation le 1er février prochain. La FCPE a choisi de soutenir cette journée d’action, en cohérence avec ce qu’elle a toujours défendu : le droit à l’éducation pour tous. Principe qu’elle n’a eu de cesse de répéter lors des concertations organisées par le ministère de l’Enseignement supérieur. Et qu’elle va continuer de porter dans les semaines qui viennent auprès du ministère de l’Education nationale.
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