Bac loupé ? Il faut le retenter !

Les résultats du bac vont tomber à partir du 5 juillet avec son lot de bonnes (et par avance félicitations aux nouveaux bacheliers !) et de moins bonnes nouvelles qui vont entraîner larmes et déceptions. Car oui, contrairement à ce que certains propos laissent parfois croire, le bac n’est pas donné à tout le monde. Il reste un examen avec ses exigences et la pression sociale est forte pour celles et ceux qui ne le passent pas (encore plus de 20 % des jeunes) ou qui ne l’obtiennent pas. Gros plan sur les nouvelles mesures destinées à ceux qui n’obtiendront pas le bac cette année.

Un nouveau décret

Depuis la session 2016, de nouvelles mesures ont été mises en place pour permettre à tous les élèves de terminales ajournés, qu’ils préparent un bac général, technologique ou professionnel, d’être encouragés à le tenter une nouvelle fois. Il s’agit du décret n°2015-1351 du 26 octobre 2015 – J.O. du 27 octobre 2015).

La possibilité de préparer une nouvelle fois le baccalauréat dans le lycée dans lequel l’élève était précédemment scolarisé. Attention, ce droit s’exerce uniquement l’année qui suit immédiatement l’échec et ne peut être utilisé qu’une seule fois. De la théorie  à la pratique, il peut y avoir différents obstacles : le manque de place dans la filière (cas fréquent dans le cas des bacs professionnels), la réticence des chefs d’établissement ou de l’équipe pédagogique, surtout si le jeune a été très absentéiste durant l’année de l’examen. Au regard de la loi, ce dernier argument n’est pas acceptable et il est important que les parents qui seraient confrontés à ce type de refus rappellent les textes et se rapprochent de leur conseil local FCPE.

La conservation des notes du baccalauréat égales ou supérieures à 10, pendant les cinq sessions suivantes. Si cette mesure peut séduire au premier abord, elle peut avoir des effets pernicieux. D’une part parce que le fait de conserver certaines notes ne permet pas de prétendre à l’attribution d’une mention à l’examen l’année suivante. D’autre part, parce que dans le cadre de la procédure APB où les notes sont le critère de tri pour intégrer une filière sélective, une note pas très élevée pourrait devenir un frein pour la suite des études.

Décider de conserver les notes au-dessus de 10… à quelleS conditionS ?

Il est indispensable que cette décision se fasse à la suite d’un véritable échange avec l’équipe pédagogique et les parents. Il faut en effet tenir compte du projet post-bac du jeune, voir si la conservation des notes peut s’accompagner d’une dispense de cours, si elle ne sera pas pénalisante pour APB… Un entretien au CIO ou avec le COP peut à ce titre être  bénéfique.

Dans tous les cas, il est essentiel de ne pas se presser. Ne pas obtenir son bac est un moment difficile pour les jeunes et la période des vacances est souvent bénéfique pour prendre du recul afin de repartir sur des meilleures bases. Si l’inscription administrative dans l’établissement doit avoir lieu avant l’été, en revanche, il convient d’attendre la rentrée pour finaliser l’inscription pédagogique. Telle est d’ailleurs la préconisation du ministère (voir flyer ci-desous) L’élève peut ainsi commencer son année en suivant tous les cours et décider au moment de l’inscription à l’examen (au mois de novembre) si il choisit ou non de conserver ses notes au-dessus de 10.

Et pour les jeunes qui échouent plusieurs fois ?

Dans le cas d’un triplement (voire plus), des modalités spécifiques de repréparation à l’examen existent. Il est ainsi conseillé de prendre contact, le plus rapidement possible, avec le CIO le plus proche afin que le jeune puisse bénéficier d’une prise en charge par la Mission de Lutte contre le Décrochage Scolaire. Il est encore possible de repréparer l’examen en apprentissage ou en intégrant une structure spécifique du type micro-lycée.

Le bac est le sésame qui ouvre de nombreuses portes pour poursuivre ses études ou s’insérer professionnellement (le bac donne 4,5 fois plus de chance de s’insérer professionnellement rappelle le ministère) . Trop de jeunes encore abandonnent avant de l’avoir obtenu simplement parce qu’ils ne savent pas qu’il existe de nombreuses possibilités pour le retenter. Pour améliorer l’information, le Ministère de l’Education Nationale a d’ailleurs mis en place un site dédié qui contient de nombreux conseils (dont beaucoup sur un mode humoristique) sur l’avant et l’après bac. A diffuser largement auprès de tous les jeunes !!!