CDEN 2nd degré : “On se lève et on se casse !”

Nous quittons le CDEN pour dénoncer la casse du service public d’éducation
Ce jeudi 30 janvier s’est tenu le Conseil Départemental de l’Éducation Nationale (CDEN), instance académique réunissant les élu·es de la Ville de Paris, la Direction des Affaires Scolaires (DASCO), l’administration, les représentant·es des personnel·les et des parent·es d’élèves FCPE, ainsi que la Ligue de l’Enseignement et les DDEN. À l’ordre du jour figuraient la sectorisation des collèges et les moyens alloués aux établissements scolaires pour la rentrée prochaine.
L’administration a annoncé 99 suppressions de postes d’enseignant·es, 43 fermetures de classes et des réductions de moyens pour les dispositifs UPE2A (élèves allophones) et les ULIS (élèves bénéficiant de mesures de compensation du handicap) dans les collèges parisiens. Ces coupes viennent s’ajouter à celles des années précédentes, affaiblissant toujours plus un système éducatif public déjà exsangue.
Face à cette situation, nous demandons un exercice de transparence totale. Nous exigeons que les chiffres concernant l’enseignement privé sous contrat nous soient communiqués au même titre que ceux de l’enseignement public. Nous refusons que l’École publique supporte seule la majeure partie des suppressions de postes et de classes.
Nous, FSU 75, SNFOLC 75, UNSA Éducation Paris, SUD Éducation Paris, CGT Éduc’action 75, Sgen-CFDT Paris et FCPE Paris, refusons de siéger dans une instance où nous sommes réduit·es à un simple rôle de chambre d’enregistrement, témoins impuissant·es de la destruction du service public d’éducation.
Nous demandons l’annulation immédiate de toutes les suppressions de postes et l’attribution des moyens nécessaires au bon fonctionnement de tous les établissements publics.
Parce que le dialogue social ne peut se résumer à un monologue de l’administration, nous avons pris la décision collective de quitter le CDEN après la lecture de nos déclarations liminaires.
L’avenir de l’éducation ne peut pas être sacrifié sur l’autel des restrictions budgétaires !
Nos propos liminaires
CDEN du 30 janvier : la FCPE Paris dénonce la casse de l’école publique
Lors du CDEN du 30 janvier, la FCPE Paris a alerté sur les suppressions de postes, les fermetures de classes et le manque criant de moyens dans les établissements scolaires parisiens. Face à une école publique fragilisée, nous refusons que la baisse démographique serve de prétexte à un affaiblissement supplémentaire, alors qu’elle devrait être l’occasion de réduire les effectifs par classe et d’améliorer les conditions d’apprentissage.
Les drames récents et la souffrance croissante des élèves et des personnels exigent une réponse immédiate. Nous demandons un plan d’urgence pour l’éducation à Paris, incluant des recrutements massifs, un renforcement des dispositifs d’accompagnement et une répartition plus équitable des moyens entre le public et le privé.