DROIT À MANIFESTER DES LYCÉEN.NE.S ET ÉTUDIANT.E.S – BIS
DROIT À MANIFESTER DES LYCÉEN.NE.S ET ÉTUDIANT.E.S.
Non aux arrestations arbitraires de nos enfants !
Cette année les arrestations violentes de lycéens se succèdent dans l’académie de Paris.
Après les arrestations violentes au lycée Claude Monet et la garde à vue de 5 élèves de 15 ans pendant 30 heures à la suite d’un rassemblement pacifiste aux abords du lycée, puis les interpellations d’étudiants de La Sorbonne et de Science-Po, ce sont maintenant 48 élèves de 15 lycées parisiens, mineurs pour beaucoup d’entre eux, qui ont été interpellés, menottés, traités avec violence, alors qu’ils occupaient la cité scolaire Hélène Boucher sans dégradation, comme en témoignent les professeurs et les élèves eux-mêmes.
Que les élèves aient occupé un lycée est une chose, qu’ils soient traités comme des criminels en est une autre. Même si nous entendons et déplorons que les personnels présents dans l’établissement aient eu peur, c’est de dialogue dont les jeunes ont besoin au sein des établissements, non d’interventions systématiques des forces de police.
La FCPE Paris condamne de nouveau l’utilisation des forces de l’ordre dans et autour des lycées et des universités. Elle rappelle que les lycéens et les étudiants ont, eux aussi, le droit à la liberté d’expression. Un droit à penser et à s’opposer qui doit pouvoir s’exprimer au sein de leur établissement qui est le lieu où ils se construisent — bien sûr, dans le respect des biens et des personnes.
La FCPE Paris appelle à l’apaisement et au dialogue, notamment à l’ouverture d’un dialogue constructif, éducatif et citoyen avec les élèves et leurs familles. Que l’exemple et le message envoyé aux jeunes aujourd’hui soient le dialogue et le respect d’autrui.
La FCPE Paris demande une nouvelle fois au recteur de l’académie de Paris, recteur de la région académique Île-de-France et chancelier des universités de Paris et d’Île-de-France, comme à la ministre de l’Éducation nationale et à la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche de réaffirmer la sanctuarisation de tous les établissements scolaires et universitaires, et de leurs abords, pour que de tels événements ne se reproduisent plus.
Fait à Paris, le 11 juin 2024