Emplois aidés supprimés ? Ecoles, collèges et lycées menacés
COMMUNIQUE DE PRESSE du 21 novembre 2017
& PETITION EN LIGNE ici
La FCPE Paris s’inquiète fortement de la dégradation en cours du fonctionnement des établissements scolaires parisiens suite à la suppression des emplois aidés.
En décidant la suppression brutale des emplois aidés en 2017-2018, le gouvernement fragilise sans conteste l’éducation. Ces personnels sont pourtant aujourd’hui indispensables à la vie des établissements où ils remplissent de nombreuses missions et ne sont en rien des postes surnuméraires. La non-reconduction de 23 000 contrats met à mal le fonctionnement de l’Ecole. Dans l’Académie de Paris, ce sont plusieurs centaines de personnes qui vont disparaître pendant cette année scolaire dans les écoles, collèges et lycées parisiens, qu’il s’agisse de contrats Ville de Paris ou de contrats Education nationale.
La disparition de ces emplois aidés dans les établissements scolaires parisiens entame profondément la qualité du service public d’éducation à Paris. Car dans les établissements impactés, ce sont des postes de surveillants et vie scolaire, de secrétariat, d’aide documentaliste, d’agents d’entretien ou d’assistance informatique qui disparaissent.
Certains établissements, collèges ou lycées, ont même déjà perdu jusqu’à 4 ou 5 postes simultanément. Et ni l’Académie ni la Ville de Paris ne disposent actuellement des moyens nécessaires pour compenser toutes ces disparitions de personnels.
En outre, dans la plupart des établissements, ces personnels déjà ou bientôt non reconduits faisaient ou font partie intégrante de la communauté éducative, certains depuis plusieurs années, parties prenantes des projets d’établissements et d’un climat scolaire propice aux apprentissages.
La FCPE Paris demande aux autorités compétentes :
- un moratoire sur la suppression des emplois aidés en 2017-2018 dans tous les établissements scolaires parisiens. Une gouvernance responsable ne peut se limiter à préserver les seuls emplois aidés en lien avec le handicap, ni à des aménagements à la marge en fonction des protestations ;
- une rapide étude d’impact menée conjointement par la Ville, l’Académie et la Région permettant d’établir avec précision, établissement par établissement, les conditions de la dégradation du service public d’éducation. Une information complète, transparente et régulièrement actualisée sera donnée à l’ensemble de la communauté éducative parisienne pendant toute l’année scolaire 2017-2018 ;
- la mise à disposition immédiate — dans chaque établissement où le service public d’éducation est déjà dégradé, sur le temps scolaire ou périscolaire — de personnels qualifiés pour répondre aux missions de ce service public.
L’importance des enjeux éducatifs, à Paris comme partout en France, nécessite des moyens humains et financiers, suffisants et nécessaires, et non un immense plan social qui manifesterait non seulement une méconnaissance totale des conditions réelles de fonctionnement des écoles, collèges et lycées mais également le plus grand mépris pour les personnels, les élèves et l’éducation en général.
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