Gestion de la pénurie de moyens : un second tour d’Affenet traumatisant pour les élèves et leurs familles

La FCPE75 dénonce le manque d’humanité de traitement des élèves et de leurs familles imposé par le système Affelnet et appelle à sa refonte complète dès la rentrée 2020-2021.
Le premier tour d’Affelnet a été synonyme d’incompréhension et d’injustice pour des centaines de familles parisiennes. Il est terrible d’infliger à des élèves de troisième, tous autorisés à s’inscrire en seconde générale et technologique, le choc de découvrir qu’ils ne sont affectés dans aucun lycée à la rentrée et de leur laisser croire qu’ils ont démérité !
Bilan du second tour Affelnet 2nde GT
Le 9 juillet 2020, la FCPE Paris a participé à la commission de validation du second tour d’Affelnet.
Durant la semaine, le Rectorat a pu collecter quelques places supplémentaires dans les lycées proposés au second tour, portant finalement le nombre de places de 97 à 153 pour les secondes GT (en rajoutant le Lycée Drouant). Comme tout effort, nous le notons, même s’il reste largement insuffisant pour les 668 élèves non affectés du premier tour.
Parmi eux, 472 ont fait une demande pour être affectés au second tour. Eux seuls, – le Rectorat l’a rappelé – verront leur dossier examiné dans les commissions d’affectation post second tour. Sur ces 472 candidats, 152 élèves ont été affectés (pour 153 places vacantes) et 319 élèves (selon le Rectorat) étaient donc non affectés à l’issue du second tour.
Commissions d’ajustement
Pour affecter ces élèves, 197 places ont été « récupérées » par l’Académie « grâce aux non-inscriptions » d’élèves affectés dans les lycées au premier tour.
Des places se sont libérées dans quasi tous les établissements. Ces 197 places ont été attribuées en priorité aux élèves victimes d’erreurs informatiques ou administratives signalées par les parents et les associations : 85 élèves ont ainsi été affectés dans des lycées répartis sur tout Paris. Ils ont été affectés au regard du barème qui aurait dû être le leur au tour 1.
Après affectation de ces élèves, il ne restait que 112 places vacantes pour affecter les 235 élèves encore non affectés bien qu’ayant participé au second tour. Ce vendredi 10 juillet une commission d’ajustement a commencé à leur attribuer ces places.
Des moyens supplémentaires alloués
Il y aura une nouvelle enquête à partir du 15 juillet pour déterminer s’il reste des places disponibles dans les lycées pour accueillir les élèves encore non affectés. Pour les 123 élèves encore non affectés ayant participé au second tour, le rectorat envisage une ouverture d’une division de seconde au lycée Saint-Lambert, et d’une autre – non financée à date ! – au lycée Villon.
La FCPE Paris demande au rectorat d’octroyer des moyens supplémentaires pour scolariser la totalité de ces élèves. Des moyens devront également être débloqués pour assurer l’obligation de scolarisation d’élèves n’ayant pas participé au second tour.
Que faire si votre enfant a participé au second tour ?
- Si votre enfant est affecté à l’issue du second tour ou d’une commission d’ajustement : il est indispensable de vous inscrire au plus vite auprès du lycée d’affectation. Si cette affectation intervient après la fermeture du lycée, il faut la confirmer par mail au proviseur, en mettant en copie la DVE (ce.dve@ac-paris.fr) ;
- Si votre enfant n’est pas affecté au 15 juillet : écrivez un mail à la DVE (ce.dve@ac-paris.fr) pour confirmer que vous êtes toujours dans l’attente de l’affectation qui vous est due ;
- Enfin, si votre enfant n’a pas participé au second tour, mais que vous souhaitez le scolariser dans le public, il vous faudra attendre les commissions d’ajustement fin août et vous manifester auprès du rectorat pour faire valoir votre droit à scolariser votre enfant de moins de 16 ans.
La FCPE75 réitère avec force sa demande d’une procédure respectant les élèves, d’un accompagnement des familles dans leurs démarches, d’une information claire sur le calendrier et la transparence des modalités et critères d’affectation afin de couper court aux stratégies de contournement et aux rumeurs et soupçons d’iniquité entre les familles.