“TOUS les étudiants méritent le soutien de la Nation”
A compter du 2 novembre 2020, si les étudiants suivront dorénavant leurs cours en distanciels, les étudiants des classes préparatoires des grandes écoles dans les lycées, non. C’est incompréhensible et un très mauvais signe à donner. La FCPE Paris s’associe au communiqué de presse de la Conférence des présidents d’universités.
La Conférence des présidents d’université (CPU) a pris connaissance, lors de la conférence de presse du Gouvernement ce jeudi 29 octobre, de la décision, pour les universités, d’un basculement des cours en distanciel. Ainsi, à l’exception des travaux pratiques dans certaines conditions, les étudiants ne pourront plus accéder aux enseignements en présentiel.
Cette mesure, justifiée par le contexte sanitaire, va frapper de plein fouet les étudiants de première année qui ont déjà souffert d’une année de terminale très difficile. Si nos étudiants les plus brillants ou mieux armés sociologiquement pourront surmonter cette nouvelle épreuve, les plus fragiles risquent de décrocher irrémédiablement.
La CPU tient à faire part de sa stupéfaction en apprenant que, dans le même temps, les classes préparatoires aux grandes écoles, dans les lycées, pourront rester ouvertes.
Chacun le sait, les classes préparatoires, souvent bondées, accueillent des élèves issus de milieux sociaux plus favorisés. Rien ne peut justifier, en dehors d’un réflexe sociologique de reproduction, une telle différence de traitement. Cette décision ôte toute crédibilité aux annonces du gouvernement en faveur de l’égalité des chances, dont il prétend faire son cheval de bataille.
C’est un combat que les universités ne renonceront pas à mener. Les universités exigent de la part du gouvernement des gestes forts à l’attention des étudiantes et étudiants et de l’ensemble de la jeunesse : à commencer par un traitement équitable. Comme l’a indiqué le président de la République : « Il nous faut protéger les plus jeunes ». Les étudiants, TOUS les étudiants méritent le soutien de la Nation.