Intervention de la présidente de la FCPE Paris au congrès annuel de la FCPE
Chèr·e·s représentantes et représentants des Conseil départementaux de la FCPE,
L’année dernière fut une année noire pour l’école publique !
Une succession de crises : sociale tout d’abord, avec la réforme des retraites, crise de l’éducation ensuite, par la mise en place à marche forcée de la réforme du lycée et l’introduction des E3C ; les fermetures de classes, l’absence de pilotage de l’éducation prioritaire aussi bien au niveau national que parisien, la baisse dramatique de moyens alloués aux établissements de plus en plus surchargés, les inégalités sociales et scolaires amplifiées par le confinement des élèves.
Les élèves, premiers concernés par les réformes, ne sont pratiquement jamais consultés par les pouvoirs publics. Et, faut-il le rappeler, lorsqu’ils se mobilisent, sont moqués ou infantilisés, lorsqu’ils ne sont pas battus ou arrêtés, comme cela a pu être le cas à Paris.
Les parents d’élèves sont désemparés, souvent réduits à accepter les décisions des directions. On ne compte d’ailleurs plus les attaques pour chasser de l’École leurs représentants, rompre le dialogue et passer en force sur les questions de gouvernance. L’organisation des prochaines élections scolaires nous en donnent malheureusement une nouvelle démonstration.
Et pourtant ! Nous n’avons jamais été aussi présents !
L’école est entrée brutalement dans le numérique avec le confinement, révélant des fractures profondes et la FCPE a su adapter ses méthodes : information en ligne, outils interactifs et mobilisations sur les réseaux sociaux. La question de la fracture numérique est aussi celle du maintien du contact de TOUS les parents d’élèves avec l’École.
La force de notre fédération réside dans l’investissement de nos bénévoles au contact des familles. Nous devons renforcer notre présence, et notamment dans les établissements où nous sommes les moins représentés, comme dans les filières professionnelles.
Nous devons exiger que les parents soient associés aux réflexions sur l’éducation et refuser d’être le SAV des défaillances du système. Nous devons peser dans les prises de décision et aider les élèves à être écoutés et entendus.
Tout ceci dépend de nous !
De notre volonté sans faille, mais pas seulement. Nous ne pourrons pas continuer à défendre l’École tant qu’elle subira les coups des institutions qui doivent la porter. Nous ne pourrons pas défendre parents et enfants si l’avenir des élèves est sacrifié. Il faut mettre un terme aux économies de bouts de chandelle, aux transferts d’argent public vers le privé, au mépris de la laïcité, aux suppressions de postes et aux fermetures de classes, à l’organisation d’une offre éducative inégalitaire et inéquitable sur le territoire.
Il faut un plan d’urgence pour l’Éducation !
Il faut investir dans l’avenir de nos enfants, maintenant !