La FCPE Paris ne siègera pas au CDEN du 11 mars et appelle à une manifestation

La FCPE Paris, aux côtés des organisations syndicales enseignantes, a pris la décision de ne pas siéger au CDEN du 11 mars 2025, une instance qui devrait pourtant être un lieu de dialogue et de concertation sur les moyens alloués à l’éducation dans notre académie.
Cette décision est le prolongement de la mobilisation massive des 11 et 14 février derniers, où des milliers de parents d’élèves, enseignants et directions d’écoles se sont rassemblés dans tous les arrondissements de Paris pour exprimer leur attachement à l’école publique et leur rejet des mesures annoncées pour la rentrée 2025.
Pourquoi cette mobilisation ?
Les parents d’élèves sont extrêmement préoccupés par les conditions d’apprentissage qui attendent leurs enfants en septembre prochain. Malgré nos interpellations répétées, nos revendications restent sans réponse :
- Suppression massive de classes et de postes : Paris représente 3 % de la baisse démographique nationale, mais supporte 23 % des fermetures de classes. Une disproportion inacceptable qui pénalise lourdement nos écoles.
- Fin brutale des décharges de direction : une décision qui va rendre insoutenable la gestion des écoles, notamment dans les quartiers accueillant les élèves les plus en difficulté. Nous demandons un moratoire immédiat sur cette suppression pour laisser place à une réelle concertation.
- Réduction des moyens dédiés à l’inclusion scolaire : la baisse des effectifs ne peut justifier le sacrifice des classes UPE2A et ULIS, essentielles pour les élèves allophones et en situation de handicap.
- Détérioration des conditions d’apprentissage : la diminution des dotations horaires globales (DHG) entraîne des classes surchargées, la disparition d’options et de dispositifs de soutien, affectant directement la réussite des élèves.
- Un déséquilibre entre public et privé : Alors que l’enseignement public subit de plein fouet ces restrictions, l’école privée sous contrat est épargnée et continue de se développer sans remise en question. Les parents qui choisissent l’école publique ne peuvent plus tolérer cette injustice.
Pourtant, l’offre éducative publique parisienne est d’une richesse exceptionnelle. Nos établissements, nos équipes pédagogiques et la diversité des formations offertes aux élèves sont autant d’atouts qui ne justifient aucunement une offre privée aussi développée. Nous demandons donc à l’Académie de Paris de porter auprès du ministère une exigence forte :
✔ Un rééquilibrage des moyens entre l’école publique et l’école privée
✔ Une politique ambitieuse de valorisation de l’enseignement public
Nous demandons une audience auprès de la Ministre
Face à cette situation inacceptable et au silence persistant des autorités académiques, la FCPE Paris a demandé une audience auprès de la Ministre de l’Éducation nationale pour porter la voix des parents parisiens et exiger des engagements concrets pour l’avenir de l’école publique.
Appel à la mobilisation le mardi 11 mars
Nous appelons toutes les familles, les enseignants, les personnels éducatifs et les élus engagés pour l’école publique à se rassembler mardi 11 mars à partir de 9h00, Place de la Sorbonne, avant une manifestation vers le Ministère de l’Éducation nationale à partir de 10h, aux côtés des organisations syndicales.