La vaccination des élèves en question
Depuis le début de la pandémie, la position de la FCPE Paris reste inchangée : tout doit être mis en œuvre pour que les élèves puissent avoir une scolarité la plus normale possible, et pour limiter les conséquences physiques ou psychologiques liées à la pandémie.
La règle de fermeture des classes au premier cas n’évolue pas dans les écoles et en 6e. Alors que l’épidémie est susceptible de reprendre, la question de la vaccination des enfants revient dans l’actualité, suite à l’ouverture de la vaccination aux enfants de 5 à 11 ans aux USA .
La vaccination est de la responsabilité des parents
La responsabilité du choix de la vaccination des enfants est, comme celle des adolescents de 12 à15 ans, reportée sur les parents. Beaucoup de parents doutent du bénéfice individuel qui peut être retiré de la vaccination et craignent les risques qui peuvent y être associés. Les parents sont mis devant des choix, et en tant qu’association de parents la FCPE Paris demande qu’ils soient éclairés.
La FCPE a incité les familles à faire vacciner les adolescents, pour préserver au mieux leur scolarité, tout en souhaitant que soit respectée leur décision de ne pas les faire vacciner, en dehors de toute obligation légale. A partir du moment où on laisse le choix aux parents, pourquoi stigmatiser ceux qui font un choix plutôt qu’un autre ?
La FCPE a également appelé à plus de démocratie dans les décisions, en souhaitant qu’un débat parlementaire permette de statuer sur la vaccination obligatoire, dans le contexte de désinformation que nous connaissons.
Il est nécessaire de guider les parents dans leurs choix
Aujourd’hui, de nombreuses contre-vérités circulent aussi bien sur les réseaux sociaux que dans les médias. Les discours des différents ministères, santé et éducation nationale, sont parfois contradictoires. Comment s’y retrouver ? Nous demandons que les parents et les élèves soient correctement informés et aient accès à des informations sourcées.
La FCPE Paris n’a pas à se positionner en tant que fédération de parents d’élèves sur l’intérêt de la vaccination, qui est une question scientifique, mais elle émet le souhait que les avis des autorités sanitaires et médicales, comité d’éthique et sociétés savantes soient diffusés et pris en compte. L’objectif commun devrait être le maintien d’une scolarité normale pour tous les élèves. La vaccination est un sujet central dans la lutte contre l’épidémie, mais l’arrivée de l’hiver et le relatif relâchement de la vigilance ne doivent pas faire oublier les gestes barrières et la nécessaire communication sur leur respect.
Couverture vaccinale des adolescents
Selon les données du Rectorat, 50% des élèves parisiens de plus de 12 ans étaient vaccinés à la rentrée. A la veille des vacances d’automne, il y avait encore 40 000 élèves non vaccinés, répartis dans tous les arrondissements parisiens. Selon les données de Santé Publique France au 31/10, à Paris 75% des jeunes de 12 -17 ans avaient reçu un schéma de vaccination complet.
La vaccination en milieu scolaire est loin d’être un succès : il y a eu 5400 autorisations pour 4000 injections réalisées. L’objectif du Rectorat est d’inciter à la vaccination et de faciliter l’accès au vaccin des élèves non vaccinés. Le rectorat a demandé le soutien des fédérations de parents et sollicité leur aide pour transmettre un message de prévention.
Si l’intention est louable, les mesures de mises à l’écart des élèves non vaccinés lors de certaines sorties et activités est discriminatoire dans la mesure où le vaccin n’est pas obligatoire.
La vaccination des enfants
Malgré les demandes de certains parents de pouvoir faire vacciner leurs enfants qui sont en 6e ou 5e, ceci n’est pas possible car les vaccins ne sont pas homologués pour cette tranche d’âge en France. Les quantités de vaccin et le protocole vaccinal doivent être adaptés en fonction de l’âge. La vaccination des enfants récemment autorisée au USA pourrait ouvrir la voie à l’autorisation du vaccin pour les enfants en France.
Le rapport bénéfice/risque toujours en question
Lors d’une audition par la FCPE nationale, la Dr Anne Goffart, virologue qui travaille sur les coronavirus depuis 2004 à l’Institut Pasteur de Lille, indique qu’il existe des risques de contracter une myocardite après la vaccination, mais que ce risque est 100 fois moindre que celui de contracter une myocardite si l’enfant est atteint du COVID-19. Il existe par ailleurs différentes études qui montent que les enfants peuvent développer d’autre types de pathologies handicapantes suite à une infection par le COVID-19 (covid long, SIMS,…). Les études épidémiologiques solides ne sont pas encore disponibles chez les jeunes, mais des publications sont attendues en cette fin d’année. Le risque de contracter le COVID-19 faisant partie des paramètres à considérer dans le rapport risque sur bénéfice, le rebond observé cette semaine pourrait inciter le gouvernement à prendre des mesures.