Manque chronique d’AESH : ce n’est tout simplement plus possible !
L’an dernier, 400 AESH (accompagnant des élèves en situation de handicap) manquaient sur l’Académie de Paris. Selon les derniers chiffres du Rectorat, ce sont 300 qui ne seraient encore pas recrutés.
Les raisons sont multiples : démission, non-renouvellement de contrats et difficultés de recrutement en raison d’un déficit d’attractivité.
Mais cela ne suffit pas à expliquer une telle situation, qui a des conséquences dramatiques sur les conditions d’apprentissages des élèves en situation de handicap et donc sur les familles. Ce manque chronique d’AESH est une attaque quotidienne et insupportable de l’école inclusive.
La CDAPH 75 (commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées) siège chaque semaine, y compris pendant les petites et grandes vacances scolaires, en présentiel ou, comme depuis le début de l’épidémie, en visio-conférence. Chaque semaine elle attribue des dizaines d’AESH à des enfants en situation de handicap. La FCPE Paris y siège sans faille et défend les droits et les demandes des familles.
Ce déficit ne va pas aller en décroissant si on ne trouve pas des solutions innovantes pour recruter et qu’on n’améliore pas SENSIBLEMENT le statut de ces personnels
Concrètement, quelles répercussions sur les enfants et leurs familles : désarroi, angoisse, solitude, incompréhension, impatience, burn-out, phobie scolaire, isolement de l’enfant dans sa classe du fait de l’absence de son AESH voire refus net d’accueillir l’enfant à l’école si son AESH est absente, ce qui soit dit en passant est parfaitement illégal…. autant de situations scandaleuses, que la FCPE Paris est déterminée à solutionner, avec l’aide des membres de la CDAPH 75.
Faut-il une table ronde Rectorat/CDAPH/MEN, Ville de Paris, familles pour enfin parvenir à des solutions pérennes pour que le projet de l’école inclusive soit concret ?
Les PIAL (pôle inclusif d’accompagnement localisé) ont-ils apporté une solution en mutualisant les besoins alors qu’ils sont vécus comme catastrophiques dans bon nombre de CDPE sur tout le territoire national ?
Il est urgent d’agir maintenant pour ne pas aggraver la situation de ces enfants et le statut dangereusement précaire de leurs AESH !
La FCPE Paris demande :
- Que tous les enfants en situation de handicap qui se sont vus reconnaître le droit à un AEHS par la CDAPH, qu’elle soit mutualisée ou individuelle, puissent en bénéficier de fait ;
- Une revalorisation des AESH, statuts et salaires et l’amélioration de leurs conditions de travail ;
- Et la fin de la logique comptable qui rend l’objectif de l’école inclusive inatteignable.