Sur les autorisations d’absence pour fête religieuse

Une note de cadrage du directeur du Service Interacadémique des Examens et Concours, incitant à anticiper le télescopage entre la fête de l’Aid-el-Fitr et le passage des oraux de rattrapage du Bac 2016 a fait polémique. Petits rappels de bons sens pour préserver la laïcité sans faire de discrimination.
Cette année le premier jour des épreuves de rattrapage du bac tombe le mercredi 6 juillet 2016, jour de l’Aïd-el-Fitr, date qui fluctue chaque année et n’est annoncée qu’au dernier moment.
Si certains candidats peuvent invoquer la fête religieuse pour être absents aux épreuves du baccalauréat et être reconvoqués le lendemain, la FCPE Paris considère que la Maison des Examens n’avait pas à demander aux proviseurs des lycées d’Ile-de-France de recenser les éventuelles absences pour motif religieux. Autrement dit, à questionner les élèves sur leurs pratiques religieuses et donc à anticiper d’éventuelles requêtes des élèves.
La circulaire du 18 mai 2004 fixe très précisément les règles qui s’appliquent en matière de scolarité et d’examens lors des grandes fêtes religieuses : « Des autorisations d’absence doivent pouvoir être accordées aux élèves pour les grandes fêtes religieuses qui ne coïncident pas avec un jour de congé et dont les dates sont rappelées chaque année par une instruction publiée au B.O. » Puis, « l’institution scolaire et universitaire, de son côté, doit prendre les dispositions nécessaires pour qu’aucun examen ni aucune épreuve importante ne soient organisés le jour de ces grandes fêtes religieuses ».
Reste que lorsque les dates de certaines fêtes religieuses ne peuvent être anticipées, il serait inconcevable que pour des questions d’organisation, l’ école publique laïque interpelle et donc prenne le risque d’assigner des élèves sur la base de critères religieux et d’appartenance religieuse supposée.