Plus loin et plus vite dans la restauration scolaire responsable !
Des exigences fortes au niveau parisien
La FCPE Paris se mobilise depuis des années sur la question de la restauration scolaire pour faire avancer dans chaque caisse des écoles parisiennes et dans chaque établissement les exigences en termes de qualité du contenu de l’assiette.
Avec l’annonce du projet de réforme de la restauration scolaire parisienne pour 2017, elle se mobilise pour que celle-ci se fasse dans le sens d’une vraie restauration scolaire responsable !
La restauration scolaire responsable peut se définir à partir de plusieurs principes :
- Un approvisionnement responsable : des produits de qualité (bio, autres signes officiels de qualité et labels), de proximité, équitables et de saison.
- Le bien-être et la satisfaction des enfants, qui passe par le cadre du repas, l’éducation au goût et à la santé.
- La formation et la sensibilisation de tous, des cuisines aux enfants : apprentissage des bonnes pratiques de consommation, de fabrication des repas et d’approvisionnement.
- Une gestion responsable des ressources : réduction de la consommation en énergie et en eau. Réflexion sur les distances parcourues par les matières premières
- La réduction des pertes et la valorisation des déchets
- Un ancrage territorial fort qui s’appuie sur des démarches participatives
La mise en place d’une restauration scolaire responsable est une démarche de progrès collective qui s’opère du champ à l’assiette. Producteurs, acheteurs, cuisiniers, accompagnateurs, élus, parents et enfants – tous ont un rôle à jouer dans l’initiation d’un projet d’alimentation responsable, porteur de sens.
La FCPE Paris avec ses adhérents a élaboré au printemps 2016 une première Charte de qualité transmise à la Ville de Paris, comme document-cadre de ses attentes concernant le projet de réforme de 2017.
Télécharger la Charte...En savoir plus sur la démarche de la FCPE 75…
La commission RESTAURATION de la FCPE Paris poursuit ses travaux en 2016-2017 et invite l’ensemble de ses adhérents intéressés par le sujet à s’y associer.
Prochaine réunion le 12 octobre 2016, inscription par mail à fcpe75@fcpe75.org
Au niveau national, le Sénat freine l’introduction du bio dans les cantines
Le Sénat vient de censurer un article de loi permettant l’introduction du bio dans les cantines.
A partir du mardi 4 octobre au Sénat dans le cadre du projet de loi Egalité et Citoyenneté, les sénateurs auraient dû se prononcer sur l’introduction de 20 % d’aliments bio dans la restauration collective publique. Cela passait par le rétablissement de l’article 47 septies supprimé en Commission spéciale au Sénat le 14 septembre dernier. En 48h, plus de 45 000 citoyens avaient interpellé le président du Sénat lui demandant de rétablir les amendements censurés par cette Commission sénatoriale.
Malheureusement à ce jour, une majorité de sénateurs refuse obstinément de voter l’introduction d’un seuil de 20 % d’aliments bio et locaux dans la restauration collective en 2020.
En finir avec la surdité des élus de la République
76 % des Français-e-s se disent favorables au vote d’une loi imposant l’introduction d’aliments issus de l’agriculture biologique, locaux et de saison dans la restauration collective publique (sondage IFOP du 7 janvier 2016).
88 % des parents voudraient que leurs enfants se voient proposer du bio à l’école (sondage CSA 2015).
Plus de 175 000 citoyens ont signé les pétitions d’Agir pour l’Environnement en ce sens.
Réagir et agir !
Face à la position intenable du Sénat, la FCPE, la FNAB et Agir pour l’Environnement ont immédiatement décidé de se mobiliser conjointement pour rappeler aux sénateurs leur volonté de garantir un égal accès des enfants à une alimentation saine et de qualité.
Télécharger le communiqué commun Agir pour l’Environnement, la FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique et des régions de France) et la FCPE.Agir pour l’Environnement lancera prochainement sa campagne nationale « Crèches et cantines scolaires : Voir la vie en bio ! » en partenariat avec la FNAB et la FCPE à destination des maires pour les encourager à introduire des produits bio et locaux dans les cantines gérées par leurs communes.
Assurer l’égal accès des enfants à une nourriture saine et de haute qualité gustative et nutritionnelle doit être une priorité. Ceci est d’autant plus important que pour de nombreux enfants d’origine modeste, le repas à la cantine constitue le seul repas équilibré qu’ils seront susceptibles de recevoir dans la journée.
L’Etat et les collectivités ont les moyens d’agir sans attendre pour permettre d’une part aux agriculteurs/trices d’approvisionner des marchés rémunérateurs, leur assurant ainsi des débouchés réguliers et des revenus équitables et d’autre part d’assurer des repas sains et de qualité aux enfants.
A Paris, la part de bio et d’alimentation durable dans les cantines est actuellement très diverse : de 3% à 75%. Pour la FCPE Paris, un des enjeux de la réforme annoncée de la restauration scolaire est de parvenir à un objectif de 50% de bio dans tout Paris en 2020.
Paris peut et doit être précurseur en termes de restauration scolaire responsable !