Rentrée 2017 : création de 58 postes dans l’Académie de Paris

Le ministère vient d’annoncer les créations de postes pour la rentrée 2017. Dans le premier degré, 4 311 postes vont être créés (malgré une diminution du nombre d’élève de 12 158) et 4 400 postes dans le second degré (pour une augmentation du nombre d’élève de 41 650). Pour Paris, l’enveloppe sera de 8 postes dans le 1^er degré et 50 postes dans le 2^nd degré.

Le Recteur Gilles Pécout indiquait ce matin à la FCPE Paris que les postes premier degré créés dans l’Académie de Paris malgré une baisse des effectifs serviront les objectifs suivants : renforcer les moyens de remplacement (avec la création d’une brigade départementale), renforcer la formation continue des enseignants (avec des départs sur toute l’année, même en période de pic épidémique en hiver où les départs en formation avaient été réduits cette année pour garantir les remplacements), généraliser le dispositif “plus de maîtres que de classes” dans les écoles de l’éducation prioritaire et permettre une montée en puissance de la scolarisation des moins de trois ans.

Dans le second degré, le ministère envisage les postes nouveaux pour venir dans les lycées et lycées professionnels les plus fragiles au vu de la population scolaire qu’ils accueillent. Il s’agit aussi de postes pour accompagner la mise en œuvre de la réforme du collège.

La FCPE Paris salue le retour progressif des moyens d’enseignement depuis 2013 (+ 54 postes dans le premier degré et +196 dans le second degré) dans une académie sinistrée après la perte entre 2008 et 2012 de 261 postes dans le premier degré et de 759 postes dans le second degré.

Les deux prochains CDEN permettront d’évaluer si cette enveloppe s’avère une marge de manœuvre suffisante pour permettre une rentrée sereine avec des conditions d’enseignement, et donc d’apprentissage, satisfaisantes pour tous les élèves sur l’ensemble des territoires parisiens. Car le défi est double pour la rentrée 2017 : approfondir fortement les dispositifs de la refondation et réduire significativement la précarité scolaire qui s’enracine en lien avec un certain nombre de poches de pauvreté au sein du territoire parisien.

Le Recteur vient d’ailleurs d’annoncer qu’il entendait faire de la lutte contre les conséquences  scolaires de la grande pauvreté une de ses priorités. Son constat,  partagé depuis de nombreuses années par la FCPE est que Paris est “l’une des académies les plus riches de France” où “la pauvreté est bien présente à l’école sous une double forme : des lieux de concentration dans les quartiers défavorisés et une réelle dissémination dans des zones socialement très favorisées où les enfants pauvres scolarisés risquent de passer plus inaperçus”. Gilles Pécout a précisé qu’un certain nombre de moyens d’ordre socio-pédagogique seraient rapidement déployés à Paris. Premières annonces fin janvier 2017.

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