Report des épreuves du bac
Le gouvernement a décidé du report des épreuves de spécialités en voie professionelle, technologique et générale.
Il y a consensus sur le fait qu’une très grande majorité d’élèves de terminale ont eu une scolarité extrêmement perturbée par le coronavirus cette année. Afin de tenir compte de cette situation, le gouvernement a annoncé le 28 janvier le report au 11, 12 et 13 mai des épreuves de spécialités des bac généraux et technologiques. Le programme reste le même que prévu pour mars, et plusieurs sujets au choix seront proposés pour chaque épreuve.
Dans la voie pro, les formations en milieu professionnel sont diminuées de deux semaines. Les épreuves gardent le même format et les mêmes programmes.
En première, les nombre de textes à présenter à l’oral de Français est réduit à 16 textes en voie générale et à 9 en voie technologique.
Des demandes diverses de la part de la communauté éducative
Ce décalage des épreuves fait suite à la demande des enseignants, inspecteurs de l’EN et lycéens, qui pour beaucoup demandaient le report en juin. La FCPE nationale ainsi que les chefs d’établissement ont quant à eux demandé un décalage de plusieurs semaines pour permettre la tenue des épreuves en amont de l’embouteillage des épreuves terminales en juin. D’autres fédérations de parents et syndicats lycéens et les élus des Conseils de vie Lycéenne demandaient majoritairement le maintien des épreuves en mars.
La position des Conseils Locaux parisiens
La FCPE Paris a réalisé un sondage révélant les positions des Conseils Locaux des lycées parisiens, très partagées entre l’annulation, le maintien et le report en avril ou en juin.
Au final, la position majoritaire était de ne pas reporter les épreuves pour des raisons d’embouteillage et de la difficulté d’identifier de créneaux de dates envisageables dans le cas où les épreuves seraient reportées.
Plusieurs CL suggèraient la prise en compte de la meilleure note, entre celle de chaque épreuve dite terminale et celle du contrôle continu correspondant, à l’instar de l’épreuve de philo de 2021.
L’attachement des CL parisiens à un “bac national” est massif, étant considéré comme plus égalitaire pour les lycéens.
Le report en mai n’efface toutefois pas la question des aménagements et de l’élargissement des choix de sujets, car les programmes ne sont pas bouclés du fait des nombreuses absences des élèves et des enseignants pour cause de COVID.
La question de Parcoursup
Les difficultés ou l’impossibilité de reporter les notes des spécialités dans Parcoursup pose le problème de l’égalité de traitement entre élèves, sachant qu’aucune harmonisation n’est prévue pour Parcoursup, contrairement au bac.
De plus, les notes de première (3 trimestres) et de terminale (2 trimestres) seront prises en compte dans l’algorithme. Or, si les enseignants de terminale peuvent encore ajuster leurs notations, les enseignants de spécialités notent parfois en classe de première sans penser que ces notes seront prises en compte pour Parcoursup.