

Violences sexistes et sexuelles : non au silence !
De plus en plus de signalements de violences sexistes et sexuelles sont signalés, dès l’école primaire. Certaines issues sont dramatiques. La FCPE Paris s’engage depuis de nombreuses années pour lutter contre ces violences. Que cela soit dans un contexte de harcèlement scolaire, LGBTQ+phobie, de prostitution de mineurs, que ces violences soient verbales ou physiques, le silence est complice.
Que faire quand on apprend des faits de violences sexistes ou sexuelles ? Que l’on soit les parents de la victime, de l’auteur des faits, parent dans la classe ou représentant des parents d’élèves, il est parfois difficile de savoir comment agir. Les faits sont parfois si terribles qu’il est difficile de penser que des enfants peuvent en être victimes ou auteurs.
En parler
Quelle que soit la situation, l’omerta ne doit pas s’installer. Le silence et l’effacement des faits ne règlera pas le problème, qui risque de s’amplifier ou de dégénérer. Des recours académiques existent : Un adulte référent, enseignant ou personnel de direction, est normalement identifié dans tous les établissements. Si cela n’est pas le cas, il est impératif de contacter la direction de l’établissement et d’informer le rectorat des difficultés d’accès à l’information.
Les délégués et les représentants des parents d’élèves de l’établissement subissent parfois des pressions multiples pour ne pas ébruiter les violences sexuelles et sexistes dont ils sont informés dans les établissements. Si la médiatisation peut être délétère, le silence n’est pas possible. Pas de honte du côté des victimes, pas de “réputation” de l’établissement scolaire à préserver.
Comment signaler les faits
Ce n’est pas aux parents ou leurs représentant de juger si un fait est grave ou non. Il existe des référents et responsables dans l’établissement dont c’est le rôle. Il est indispensable de rendre compte du climat de l’établissement, les éléments dont vous disposez font sans doute partie d’un tableau plus large. Pour éviter que ces éléments s’accumulent dans le temps jusqu’à l’émergence d’un drame ou d’une crise, il est préférable d’informer immédiatement la direction de l’établissement et le rectorat, ainsi que la FCPE Paris (fcpe75@FCPE75.org).
La plateforme académique (01 44 62 34 98) est joignable les lundi, mardi, jeudi et vendredi de 9h à 12h15 et de 13h à 17h30, et le mercredi de 9h à 13h30. Il est possible de joindre la cellule spécialisée par mail ce.harcelement@ac-paris.fr.
Pour rappel, un mineur est en danger ou risque de l’être, au sens de l’article 375 du code civil si sa santé, sa sécurité ou sa moralité sont en danger ou si les conditions de son éducation ou de son développement physique, affectif, intellectuel et social sont gravement compromises ou risquent de l’être. En cas de danger, les fonctionnaires auxquels vous signalez un danger sont tenus à un signalement au procureur de la République en vertu de l’article 40 du code de procédure pénale.
Des ressources en ligne
En cas de harcèlement, l’académie de Paris a mis en place deux protocoles, en premier et en second degré (voir les PDF en bas de l’article).
https://www.ac-paris.fr/portail/jcms/p1_1137575/que-faire-en-cas-de-harcelement
Les violences sexistes et sexuelles s’appuient de plus en plus sur les réseaux sociaux, et ce dès les écoles et les collèges. Un guide contre les cyberviolences est également disponible sur le site de l’académie de Paris.
Une plateforme de signalement en ligne est également disponible. Si elle s’adresse principalement aux adultes, elle prend également en charge les violences envers les mineurs.
https://www.service-public.fr/cmi
Dans vos écoles, collège et lycées
Une carte interactive des dispositifs à été publiées par l’académie. (https://www.ac-paris.fr/portail/jcms/p1_1896372/colonne-carte-nah)
Un prospectus vient d’être adressé par la FCPE Paris à tous les conseils locaux du secondaire, qui recense les associations et numéros d’appel utiles aux jeunes, notamment liés à la lutte contre le harcèlement ou la détresse psychologique. Vous pouvez demander leur diffusion ou leur affichage dans les locaux de l’établissement. Vous y trouverez entre autres le rappel du 3020, NON AU HARCELEMENT numéro national dédié au harcèlementoù il est possible de signaler les faits et de trouver du soutien et du 3018, NET ECOUTE pour les jeunes victimes de violences numériques. En cas de propos et violences homophobes, SOS HOMOPHOBIE propose également une ligne d’écoute (01 48 06 42 41).
Une formation « Quelles actions pour lutter contre le harcèlement scolaire ? » est programmée le 17 Mars en visio et une formation «Egalité fille-garçon à l’école : problématiques et solutions» est programmée le 7 Avril en visio.



