JPO : 5 bonnes raisons d’y aller

Que ce soit à l’entrée au lycée ou dans l’enseignement supérieur, rien de tel que de se rendre aux Journée Portes Ouvertes pour s’informer concrètement sur les formations envisagées. A une époque où nous sommes tous submergés par l’information, la place et le rôle des médiateurs – enseignants, personnels d’orientation, élèves ou étudiants – n’a jamais été aussi nécessaire. A celles et ceux qui en douterait, voici 5 bonnes raisons de se rendre aux Journées Portes Ouvertes (JPO). Attention, c’est la dernière ligne droite !
Raison n°1 – Se repérer, tester l’itinéraire
Certains jeunes rêvent de quitter leur arrondissement, d’autres au contraire craignent de traverser la Seine et à plus forte raison le périphérique. De plus, il n’est pas rare que nous parents, ambitionnons pour nos enfants telle classe de tel lycée dit prestigieux. Prendre le temps de se rendre dans l’établissement convoité est le meilleur moyen de se projeter dans la future formation. Quel est le temps de trajet ? Quels sont les itinéraires alternatifs en cas de grève de transport ? Est-ce que la ligne de métro est chargée aux heures de pointe ? Pour cet enseignant de classe préparatoire, en poste dans un établissement convoité, mettre plus d’une heure de transport pour atteindre son lieu de formation peut devenir extrêmement fastidieux surtout quand le nombre d’heures de cours est important et qu’il faut ajouter le travail personnel. Chaque année, il assiste avec désarroi à la démotivation progressive de certains de ses élèves, épuisés par des temps de transport trop longs. Et prendre l’option de louer un logement à proximité (studio, co-location, chambre) peut se révéler compliqué car le jeune n’a pas forcément les ressources psychologiques lorsqu’il est livré à lui-même.
Raison n°2 – entrer dans les non dits de la formation, recueillir des conseils de première main.
Même extrêmement détaillée, la fiche descriptive d’une formation ne peut rivaliser avec une présentation de cette même formation par un enseignant ou un responsable des études. Face à l’information objective (nombre d’heures de cours, matières…), le témoignage de l’enseignant permet au jeune d’entrer dans les non-dits de la formation, de la connaître de l’intérieur. C’est en se rendant aux journées portes ouvertes du CFA de coiffure que Nora a été informée sur les risques d’allergie aux produits utilisés pendant la formation. Elle a été encouragée à faire des tests avant le début de la formation quand d’autres élèves, moins avertis, ont été contraints d’abandonner au bout de quelques mois. La JPO de l’université a été également très utile à Marie. Souhaitant faire une licence de sciences sociales, Marie n’a pas été retenue par la plateforme Parcoursup. Néanmoins, sur les conseils de l’enseignante de l’université rencontrée lors de la JPO, elle avait pris les précautions de demander une licence en histoire dans la même université, moins difficile à obtenir. A l’issue du premier semestre, elle a entrepris une demande de réorientation pour rejoindre la licence de sciences sociales, qui lui a été facilement accordée, cette licence comme toutes les autres comptant un nombre important de réorientations au cours de la première année.
RAISON n°3 – ÉCHANGER AVEC LES PAIRS, DÉPASSER LES IDÉES REÇUES
Les lycéens ou étudiants ambassadeurs, chargés de présenter aux futurs collégiens ou lycéens, la formation qu’ils sont en train de suivre sont de plus en plus nombreux. Les enseignants l’ont bien compris, la parole des jeunes en direction de jeunes qui leur ressemblent est souvent bien efficace que tous les discours des adultes : pas de langue de bois, regard sincère sur les matières, les profs, l’organisation… Adrien ne voulait pas entendre parler de préparer un double bac français-allemand (filière abibac en seconde) jusqu’à ce qu’il se rende à une présentation de cette filière. Réaliser que les élèves lui ressemblaient, qu’ils ne correspondaient pas à ses clichés de “premiers de la classe”, qu’ils rigolaient entre eux, qu’ils appréciaient l’ambiance de la classe… a été une révélation. Même schéma pour Manon. Désireuse d’entamer une licence en économie, elle avait d’abord échangé avec son professeur de mathématiques de terminale qui l’avait plutôt découragée au vu de son appétence pour cette discipline. En discutant avec les étudiants, en confrontant sa moyenne avec les leurs en Terminale, elle s’est rendue compte que cette licence pouvait tout à fait être à sa portée, que les mathématiques étudiées en licence d’économie n’étaient pas les mêmes que celles étudiées en terminales ES.
Raison n°4 – Ouvrir le champ des possibles
Avec plus de 30000 formations supérieures en Ile de France, découpées en spécialités et sous spécialités, avec des colorations (et la nouvelle structuration des études de médecine est significative à ce niveau), des options… il est très difficile pour un jeune (et sa famille) de savoir ce qui se cache réellement derrière les acronymes (licence MIASH par exemple) ou tout simplement les noms des formations (quelle différence entre un BTS “Analyses de biologie médicale” et un BTS “Bioanalyses et contrôle” ? par exemple). Si certaines spécialités font écho (droit, psychologie, STAPS…), d’autres intitulés restent peu lisibles (Sciences de l’Education, médiation culturelle…). Et entre deux licences qui ont les mêmes intitulés, comment savoir celle qui correspond le mieux aux attentes du jeune. Titulaire d’un bac ST2S, Julie n’avait aucune idée de la formation qu’elle souhaitait entreprendre. C’est en assistant à la présentation des multiples BTS du lycée près de chez elle, en visitant les locaux, en échangeant avec les élèves et les enseignants, qu’elle s’est décidée pour la formation en 3 ans du DTS “Imagerie médicale et radiologie thérapeutique”. “Je ne savais pas du tout que ce type de spécialité, ni que ce type d’études sur 3 ans existait” explique t-elle. De retour chez elle, elle a lu avec bien plus de profit le descriptif de la formation sur la plateforme Parcoursup, en plus de la documentation récupérée sur place “Je mettais des images derrière les mots, tout devenait beaucoup plus concret. Je m’y voyais déjà en somme !”.
RAISON n°5 – SENTIR L’AMBIANCE, apprivoiser les lieux
Toutes les classes de transition constituent des périodes de fragilité. Notre enfant, devenu jeune adulte, peut être aussi effrayé à l’idée de quitter le cocon de son lycée qu’il l’était à son entrée à l’école élémentaire ou au collège. Accompagner cette transition en visitant avec lui son futur établissement (si il est d’accord bien entendu) peut l’aider à se projeter avec plus de sérénité. Scolarisé dans un lycée à deux pas d’une grande université, Sacha n’y avait jamais mis les pieds. La grandeur du lieu et les locaux peu accueillants au premier abord l’inquiétait. La JPO a permis à Sacha d’apprivoiser le lieu, de dépasser ses craintes. Le lieu est grand mais la formation visée ne compte qu’une centaine d’étudiants. Il y a des affiches collées dans tous les sens mais la signalétique pour se diriger vers un lieu est simple à repérer. Les cours ont lieu dans des grands amphis mais il existe également des TD qui se déroulent dans des salles de classes comme au lycée. Il existe des lieux de vie comme la cafétéria, la possibilité de faire du sport… Le projet de Joana, au contraire, désireuse de faire une classe préparatoire, a été un peu malmené lors de la JPO. “Je retrouvais l’ambiance lycée… dont je n’avais franchement plus envie”. Il lui a fallu en discuter ensuite avec ses enseignants pour se rendre compte que les étudiants en classes préparatoires n’avaient pas tout à fait le même statut que les lycéens. Pour Sophie, la découverte des salles de TP a été une révélation. “Tout ce super matériel, la luminosité des lieux… m’a boostée, je me suis donnée à fond pour y arriver !”.
pratique
Accéder aux JPO lycées de l’académie de Paris
ONISEP : calendrier des journées portes ouvertes dans les universités d’Ile-de-France.