Meilleurs vœux à toutes et tous pour cette année nouvelle !
Nous vous souhaitons une année 2021 pleine d’espoir et vous adressons nos vœux de bonne santé et de bonheur pour vous et vos proches.
En 2021, fédérons-nous pour le bien-être des enfants et des adolescent·e·s, leur épanouissement, leur construction intellectuelle et leur liberté d’expression. Fédérons-nous contre la logique comptable mortifère qui prévaut, l’attentisme devant des situations de crises qui pourraient être mieux anticipées et la fragilisation du système d’éducation publique. Faisons ensemble que notre tissu associatif soit non seulement solide, mais aussi diversifié, amical, chaleureux et uni !
Et n’oublions pas 2020, une année profondément éprouvante pour les élèves, de la maternelle au lycée, pour les parents, les enseignants et pour l’ensemble de la communauté éducative. Une année qui fut une succession de crises.
Démarrant sur une crise sociale nationale, doublée du déploiement de la réforme du lycée et du bac avec les premières E3C1, cette année a connu une amplification sans précédent des inégalités sociales et scolaires avec le premier confinement.
La fermeture des Écoles a souligné la complexité du métier d’enseignant et l’importance des interactions humaines dans les apprentissages. La limitation des sorties a mis en lumière le rôle fondamental des espaces publics et de la Nature pour l’équilibre des enfants. Les restrictions de circulation ont mis en exergue les iniquités territoriales sur l’accès aux parcs et jardins dans les différents arrondissements. Tous ces sujets et bien d’autres ont contraint les parents à se questionner sur leur rôle de co-éducateur dans un contexte très défavorable.
Mais la crise profonde de l’Éducation nationale a continué et a même été renforcée par les nouvelles fermetures de classes et la non affectation de centaines d’élèves à la rentrée 2020. Puis, les mesures prises pour éviter la propagation du Coronavirus ont réduit la vie sociale et les activités extra-scolaires et culturelles des élèves malgré le maintien des cours en présentiel. La mise en place d’une soi-disant continuité pédagogique, créatrice d’iniquité entre établissements, la difficulté de se projeter dans un avenir incertain, porté à son paroxysme par la publication (le 24 décembre !) d’une ordonnance permettant de modifier les modalités d’obtention du bac jusqu’à 15 jours avant l’échéance… tout cela ne peut que plonger les lycéens comme les enseignants dans un profond désarroi.
Enfin, il nous faut avoir une pensée pour Samuel Paty, à la fois victime et symbole d’une remise en cause de la laïcité à l’École. Son terrible assassinat a immédiatement été instrumentalisé pour attaquer la communauté éducative et la place des parents plutôt que de panser les failles d’un système qui ne parvient plus à protéger les enseignants, les élèves et les familles, à créer les conditions d’un dialogue indispensable au bien commun, et qui, par une marchandisation croissante de l’éducation voudrait faire des enseignants des prestataires de services et des parents, des consommateurs.
Face à tout cela, la FCPE Paris s’est mobilisée pour défendre encore et toujours un service public d’éducation fondé sur les valeurs de liberté, d’égalité, de fraternité et de laïcité ! Nous avons revendiqué la coéducation et la sauvegarde de la communauté éducative. Les parents élus FCPE de chaque école se sont mobilisés pour faire circuler les informations, communiquer avec les parents et les directions d’établissements. Ils ont maintenu une solidarité qui a aidé à surmonter les crises.
Merci pour votre confiance et votre investissement dans l’accompagnement des familles, vos actions solidaires et votre rôle de lien humain si précieux, aujourd’hui comme demain. Car la crise sanitaire ne fait que cacher les crises à venir, causées par une logique comptable inhumaine, insensible aux besoins de l’École publique et donnant lieu à des restrictions budgétaires, des fermetures de classes, le non remplacement des absences, des politiques d’affectations des élèves arbitraires et bien plus encore.
Plus que jamais, nous devons rester unis et solidaires pour que l’école soit un havre de paix pour les élèves, un lieu qui soit le leur, rassurant et épanouissant. Nous devons favoriser les échanges et demander la mise en place d’espaces parents dans les établissements. En nous appuyant sur la force de notre réseau, représenté par tous les conseils locaux parisiens, nous devons peser sur les décideurs de la politique éducative pour qu’il existe un avenir à saisir, explorer et vivre pour tous les enfants et adolescent·e·s.
Aussi, en 2021, soyons dans l’action pour préserver leur scolarité, leur école, afin qu’ils puissent au mieux achever leur année scolaire et préserver leurs espoirs et leurs rêves et qu’à nos côtés, ils parviennent à se projeter et concevoir leur avenir et celui de la planète dans un monde changeant.