Non à la violence à l’encontre des élèves !

A la suite de l’assemblée générale des présidents des conseils locaux du 25 mai 2016 consacrée à la questions des violences policières subies par les lycéens parisiens, la FCPE publie le 31 mai le communiqué de presse suivant :
NON A LA VIOLENCE A L’ENCONTRE DES ÉLÈVES !
Pour la liberté d’étudier ou de manifester librement en toute sécurité !
La situation des lycéens concernés par les blocus est inadmissible : le lycée doit rester le lieu où les élèves peuvent travailler paisiblement et se réunir en assemblées générales s’ils le souhaitent. Il faut tout faire pour éviter que les élèves se trouvent dans la rue sans moyens pour organiser leur mouvement, qu’ils soient livrés à des personnes dont l’attitude confine parfois à l’irresponsabilité.
Des lycéens parisiens ont été en mars et avril 2016, l’objet de coups, tabassages, insultes, humiliations, de la part des forces de l’ordre. Des gardes à vue de mineurs, leur placement en dépôt, et des mises en examen ont eu lieu. Ni le nombre ni la gravité de ces mesures ne sont en rapport avec le comportement des lycéens : les rares faits avérés n’exigeaient pas ces mesures extrêmes. Il est inadmissible que nos enfants soient en danger lorsqu’ils veulent s’exprimer, il est inadmissible que nos enfants qui veulent étudier le soient également.
LA FCPE Paris condamne la violence d’où qu’elle vienne, lycéens, casseurs ou fonctionnaires de police. Et elle regrette les différences de traitement, perçues comme telles par beaucoup de parents, en termes de maintien de l’ordre aux abords des établissements en fonction des quartiers, populaires ou non.
La FCPE Paris s’insurge contre les condamnations arbitraires des élèves, les menaces, les décisions d’exclusions prises par les conseils de discipline ou sans conseil de discipline.
La FCPE Paris demande que le rectorat, autorité administrative des lycées parisiens, donne des instructions complètes, claires et cohérentes aux personnels de direction des établissements, afin de permettre d’assurer la sécurité aux abords des établissements.
La FCPE Paris rappelle que les assemblées générales des élèves, espaces de la parole démocratique, doivent être autorisées et encouragées car elles permettent d’éviter un blocus total qui pénalise tous les élèves et dégénère en tensions.
Paris, le 31 mai 2016